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Étiquette : apprentissage du code

Mark Zuckerberg pense que l’on peut apprendre à coder grâce aux jeux vidéo

Mark Zuckerberg pense que l’on peut apprendre à coder grâce aux jeux vidéo

On ne présente plus Mark Zuckerberg, le célèbre fondateur de Facebook. Le 15 mai dernier, lors d’une séance de questions/réponses publiée sur Facebook, il a incité les parents à laisser leurs enfants jouer aux jeux vidéos pour favoriser leur développement intellectuel. Pour Mark Zuckerberg, on peut apprendre à coder grâce aux jeux vidéo et il se base sur son expérience personnelle pour en parler.

« Je ne serais assurément jamais devenu programmeur si je n’avais pas joué aux jeux vidéo étant enfant. » – Mark Zuckerberg

Il y a souvent un débat sur les effets des jeux vidéo sur les enfants. Par exemple, dès qu’il y a une tuerie aux Etats-Unis ou un acte de violence dans la société, on voit se développer des arguments autour du « c’est la faute aux jeux vidéo« .

Cette fois, Mark Zuckerberg explique que c’est grâce aux jeux vidéo que l’on peut devenir développeur. Dans son enfance, son goût des jeux vidéo lui a donné envie de faire des choses pour lui. Il a donc commencé par faire ses propres jeux vidéo seulement pour lui et « ils étaient horribles« . Ce n’était pas grave. Le jeu vidéo a donc été sa porte d’entrée pour apprendre à coder.

Néanmoins, il admet que certaines craintes des parents sont légitimes sur les jeux vidéos mais cela reste la solution la plus simple pour faire aimer les nouvelles technologies aux enfants.

Chez Toxicode, nous apprenons justement à des enfants à découvrir la programmation tout en développant leur propre niveau d’un jeu vidéo. Nos ateliers sont accessibles et on remarque qu’ils sont passionnés par l’exercice. Lors de nos différents ateliers pour apprendre à coder, je suis toujours assez étonné par le silence qui règne dans la salle. Les enfants sont vraiment concentrés.

Je partage donc cette approche pédagogique avec Mark Zuckerberg et je vous invite, si vous avez des enfants, à développer leur curiosité de la programmation que ce soit via des jeux vidéo ou tout autre support.

La nouvelle réforme des programmes scolaires prévoit d’apprendre à coder à l’école

La nouvelle réforme des programmes scolaires prévoit d’apprendre à coder à l’école

Le 13 avril 2015, le ministère de l’Education nationale a publié les projets de programmes pour les élèves du CP à la troisième qui doivent entrer en vigueur pour la rentrée de 2016. Outre la nouveauté de l’élaboration de programmes par cycles de trois ans avec des objectifs de formations, il est question d’apprendre à coder à l’école.

Ce n’est pas une grande surprise puisque l’apprentissage de la programmation à l’école est une préoccupation du gouvernement depuis quelques années maintenant. L’Académie des Sciences, le Conseil National du Numériques et des hommes politiques sont favorables à l’apprentissage du code à l’école. Au contraire, certaines personnalités comme Linus Torvalds estiment qu’apprendre à coder à l’école devrait être une spécialité en dehors du tronc commun.

Ce projet de programme tranche la question puisque ce serait les professeurs de mathématiques qui auraient la charge d’apprendre à coder aux élèves à partir du CE1.

Le projet prévoir que « dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera en fin de CE2 à la compréhension, et la production d’algorithmes simples ».

L’idée est de préparer progressivement les élèves à apprendre à coder à l’école dès le cycle 2 (CP, CE1, CE2). Le cycle 3 (CM1, CM2, 6ème) doit permettre au professeur de mathématiques d’apprendre aux élèves à utiliser des logiciels de calculs et d’initiation à la programmation.

En réalité, ce n’est qu’à compter du cycle 4 (5ème, 4ème, 3ème) que le code serait enseigné aux élèves. Les enseignants devront réaliser une introduction de l’algorithmique et de la programmation.

Durant ce cycle 4, l’objectif de l’Education nationale est de développer « l’enseignement du raisonnement, éclairer l’introduction du calcul algébrique et fournir un nouveau langage pour penser et communiquer.  » A la fin de la 3ème, les élèves devront être capable « d’analyser un problème complexe, définir des sous-problèmes, des étapes de résolution ainsi que de traduire un algorithme dans un langage de programmation. »

Concrètement, le projet de programme prévoit que les élèves pourront réaliser des exercices consistants à développer des petites applications ludiques comme une bataille navale, un pong, un tic tac toe, etc. Dans tous les cas, il est précisé que « la maîtrise d’un langage de programmation n’est toutefois pas un objectif du programme. » Il est avant tout question d’une ouverture d’esprit afin d’enseigner une méthode et une réflexion.

C’est un défi que je trouve intéressant et assez cohérent, maintenant il reste un travail de formation des professeurs de mathématiques à réaliser. Je pense que de nombreux professeurs seront heureux de cette évolution des programmes vers l’apprentissage du code. Pour le moment, ce ne sont que des projets de programmes et il va falloir attendre quelques mois pour voir les versions définitives. Néanmoins, on peut observer une tendance qui est récurrente comme l’a démontré l’appel « Culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat » favorisant, notamment, l’émergence de solutions pour permettre l’apprentissage du code à l’école.

Illustrations Lou Pine

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Apprendre à coder est un désir croissant chez de nombreuses personnes. Il vous suffit de regarder le succès de la Codeweek, la multiplication des ateliers autour de l’apprentissage de la programmation ou la volonté politique de l’instaurer à l’école pour mesurer cet engouement.

Chez Toxicode, notre ambition est de proposer des outils pour favoriser cet apprentissage et casser les barrières psychologiques que l’on peut avoir avant de commencer à apprendre à coder. C’est dans cet objectif que nous avons lancé Silent Teacher, un petit outil ludique qui permet de se familiariser avec le code informatique.

Mercredi 14 janvier, nous avons été, avec Pierre Lancien, animer deux ateliers pour apprendre à coder à la Cantine Numérique de Rennes. Nous avons fait le choix de faire deux sessions sur deux plages horaires différentes et nous avons eu deux publics totalement différents !

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Nicolas Leludez avec sa fille jouant aux jeux réalisés lors de la session

La première session était de 14h30 à 18h00, les participants étaient essentiellement des adolescents venus apprendre à coder un petit jeu. Mais nous avons aussi accueilli deux retraités et des adultes attirés par ce monde qu’ils voulaient découvrir. La seconde session était de 18h30 à 22h30, ce sont des adultes de divers horizons qui étaient présents (étudiants, salariés, etc). Malgré les idées reçues, il y avait une part non négligeable de femmes intéressées par l’apprentissage de code.

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Pierre Lancien expliquant comment utiliser l’outil de Toxicode Code n’ Slash

Cet atelier avait pour objectif d’initier chacun à l’apprentissage du code et, pour y parvenir, nous avons développé un outil intitulé « Code n’ Slash ». Pour le moment, il n’est pas encore disponible en ligne mais il le sera dans les prochains mois via notre portail. L’objectif était de permettre à chacun de construire le niveau de son jeu, à sa manière, grâce à des fonctionnalités regroupées dans une documentation. Ainsi, on peut être initié à apprendre à coder tout en s’amusant. Code n’ Slash permet de se familiariser avec la syntaxe de la programmation web, et ce, même sans avoir de notions en programmation ! De nombreux participants à cet atelier n’avaient jamais fait de code de leur vie.

A la fin de l’atelier, chacun pouvait retrouver les niveaux du jeu réalisés par les autres pour les comparer et y jouer. Ce qui est amusant, c’est que chaque personne a utilisé Code n’ Slash à sa manière pour en faire un jeu singulier. J’ai été impressionné par le calme qui régnait pendant la réalisation des niveaux tellement la concentration des « codeurs » était forte !

Je tenais à remercier la Cantine Numérique Rennaise pour nous avoir ouvert ses portes et Nicolas Ledez pour son aide précieuse dans l’animation de cet atelier d’apprentissage du code.

Plus d’informations sur le site de la ville de Rennes : http://metropole.rennes.fr/actualites/les-themes/loisirs/savoir-coder-l-autonomie-dans-un-monde-connecte/

Toxicode à l’Heure du Code du 8 au 14 décembre

Toxicode à l’Heure du Code du 8 au 14 décembre

Chaque année, les événements autour du Code à échelle mondiale se multiplient, et ce pour notre plus grande satisfaction !

Après le succès de la Codeweek en octobre dernier, voici que l’Hour of Code (Heure du Code) débarque dans le monde entier du 8 au 14 décembre.

Lancé aux Etats-Unis (sans surprise), le mouvement Hour of Code soutenu par de nombreuses personnalités américaines, depuis le Président Barack Obama jusqu’aux célébrités hollywoodiennes, en passant par l’inévitable fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, permet a plusieurs dizaines de millions d’élèves dans plus de 180 pays d’avoir accès à une heure d’apprentissage informatique.

L’édition 2014 se tiendra du 8 au 14 décembre dans le cadre de la Semaine de l’éducation des sciences informatiques » (Computer Science Education Week, http://csedweek.org/) pendant laquelle des éducateurs à travers le monde s’engagent à faire vivre à leurs élèves cette heure d’activité de programmation.

Pour participer à l’Heure du Code et retrouver tous les événements organisés près de chez vous, rendez-vous sur http://hourofcode.com/au/fr

Toxicode n’est pas en reste pour fêter la Semaine du Code : nous offrirons très prochainement à trois heureux gagnants 1 heure de formation en ligne gratuite à la programmation, accompagnés par nos formateurs Toxicode. Restez connectés à notre blog pour ne pas manquer le début de notre initiative « L’Heure de Toxicode » !

 

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Ce dernier mois a été riche en événements et rencontres autour du code grâce à l’organisation de la Codeweek dans toute l’Europe. De Londres à Milan en passant par Prague, les claviers ont crépité et les ordis ont chauffés au rythme des nombreux événement organisés du 11 au 18 octobre dernier dans le cadre de cette Semaine du Code version 2014.

Les chiffres sont éloquents : plus de 3.000 activités partout en Europe, 233 rien qu’enFrance dont 71 en Région Parisienne, 162 dans les autres régions françaises, 36 villes participantes, plus de 70 partenaires. L’apprentissage du code est désormais un élément incontournable de notre sphère sociale, professionnelle et culturelle !

Pour marquer le coup, Toxicode, partenaire de la Codeweek, a tenu à monter des événements originaux, rassemblant des novices ou des codeurs un peu plus expérimentés. Sur la semaine, nous avons donc organisé deux Game Jams à Paris, l’une à la bibliothèque Jacqueline de Romilly (Paris 18è) et l’autre à l’ISART Digital, école formant au jeu vidéo et à l’animation 3D. Deux ambiances complètement différentes, des publics différents aussi, mais plein d’enthousiasme, d’énergie et de franches rigolades qui ont contribué à la création collective d’un beau jeu vidéo à la fin de chaque séance.

Le principe de la Game Jam est le suivant : pouvoir découvrir et pratiquer le code à travers la construction collective d’un jeu vidéo d’action ou de stratégie. Novices comme initiés à la programmation ont pu coder les comportements de monstres et fabriquer des niveaux, qui ont été rassemblés à la fin de l’événement pour donner un jeu complet et jouable sur internet. Ils ont été aidés par des outils développés spécialement par Toxicode pour cette Codeweek et guidés par des membres de notre équipe ainsi que plusieurs étudiants isartiens volontaires.

Témoignage d’Axel, Toxicodeur et animateur d’une des Game Jams :

Le point commun, qui part ailleurs est très positif, est que les gens qui ont participé aux ateliers se sont prêtés au jeu. Qu’ils aient de bonnes bases de programmation ou non les participantes et les participants ne se sont pas trop préoccupés des quelques petits problèmes que nous avons eus et ont été constructifs dans leur démarche.

Ainsi, malgré quelques problèmes techniques au démarrage, le bilan des deux événements s’avère très positif et nous encourage à poursuivre notre partenariat avec la Codeweek l’année prochaine ainsi qu’organiser d’autres événements du même type dans les prochains mois.

Ebene Zolli témoigne sur sa formation en ligne pour apprendre à coder

Ebene Zolli témoigne sur sa formation en ligne pour apprendre à coder

Ebene Zolli a suivi une formation à la programmation Toxicode financée par Pôle Emploi et par le DIF. Plutôt contente de son expérience et de son contact avec son formateur, Jérémy, elle a accepté de partager avec nous ses motivations et ses impressions sur cette formation pour apprendre à coder.

Petite intro sur toi : qui es-tu, quels sont ton profil et ton activité professionnelle ?

Je suis issue d’un cursus d’arts appliqués, donc une branche plutôt graphique orientée design de projet. Je travaille dans le domaine du jeu vidéo en tant que game designer, avec beaucoup d’intérêt pour les mécaniques sociales. A présent je souhaite réaliser mes projets par moi-même, alors j’essaie d’apprendre à programmer depuis quelques temps. J’ai déjà sorti quelques petits jeux, que je vois comme des exercices. C’est en forgeant qu’on devient forgeron !

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de faire une formation en ligne ?

Je n’ai pas le niveau d’un grand programmeur; je sais que pour certains c’est un art, mais pour moi c’est un outil avec lequel je suis obligée de composer, même si on est pas très copains. Jusqu’ici j’ai pu me débrouiller avec des tutoriels et des exercices en ligne et l’aide d’amis patients. Mais mon objectif, ce sont des jeux web sociaux, donc j’ai besoin de gérer des relation multijoueurs. C’est un aspect de la programmation qui m’effraie un peu et sur laquelle j’ai tendance à bloquer. Une formation en ligne pouvait me permettre de « franchir le pas » en étant bien accompagnée.

Comment as-tu entendu parler de nos formations ?

J’ai vu plein de cours généralistes sur le web, mais je voulais une formation qui puisse me permettre d’aborder les besoins spécifiques de la programmation dans les jeux video. De part mon metier je fréquente beaucoup de developpeurs de jeux et j’ai donc demandé dans mes réseaux si ce genre de formation existait en france. Plusieurs vous connaissaient, alors on m’a tout de suite parlé de vous.

Etait-ce ta première expérience de formation en ligne ? Si oui, avais-tu un a priori positif ou négatif sur les formations en ligne ?

Oui, mais dans le domaine on a généralement l’habitude de travailler à distance donc je n’avais aucun problème avec l’idée de travailler en ligne. C’est bien pratique parce qu’on peut faire appel à quelqu’un d’où on veut, en l’occurrence ça nous a permis d’échanger directement sans devoir faire 12h de train pour rejoindre un lieu de formation. Ca s’est passé en conversation orale avec partage d’écran et d’outils (en gros jsfiddle et git). Et ça fonctionne toujours très bien.

Quel était le contenu de ta formation ?

Nous avons réalisé un petit serveur en POO pour un jeu multijoueurs en temps réel, sous nodeJS.

Quel était ton niveau avant la formation ?

Très basique; je savais faire des jeux simples en javascript avec canvas; j’avais déjà abordé la POO sur certains exercices mais c’était inhabituel pour moi d’en pratiquer. La formation à été l’occasion de s’y remettre un peu plus sérieusement.

Quel était ton objectif pour cette formation ? A-t-il été atteint ?

Oui, ça m’a bien aidée. J’ai pu voir que c’était à ma portée avec un peu de pratique, c’était une bonne façon de démystifier la chose. Maintenant, il faut transformer l’essai.

Les bons points de ta formation avec Jérémy ?

C’est quelqu’un d’attentif et de pédagogue, ce qui est bien utile quand on a comme moi des apprehensions à défaire. Et c’est aussi une personne sympathique, que j’aurai plaisir à recroiser.

Cette formation t’a-t-elle donné envie d’aller plus loin ?

Eh bien n’étant pas passionnée de programmation je ne peux pas dire que j’ai subitement envie d’en faire plus que nécessaire, mais ça m’a permis de poursuivre ma voie, c’est déjà super.

A qui recommanderais-tu cette formation ?

A toute personne qui en aurait besoin. :3

Et finalement, que recommanderais-tu à des gens qui veulent se faire financer une formation ?

Vérifiez auprès de votre entreprise ou de Pôle Emploi si vous avez des heures de DIF – c’est géré par l’OPCA de votre dernier emploi. Vous avez droit à quelques heures d’une formation de votre choix si vous avez été salarié auparavant, et c’est une bonne aide. En tant qu’ancienne employée ma formation a été financée moitié par ce dispositif, moitié par une aide combinée de Pôle emploi, qui a été assez moteur dans les démarches pour engager la formation et que je remercie au passage.


Pour en savoir plus sur l’activité d’Ebene Zolli : http://fenntasy.com/wanuts/

Et si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans la programmation (même grand débutant ! ) ou bien développer une expertise plus avancée, découvrez nos formations Toxicode. Faites-nous part de vos besoins et disponibilités en remplissant notre questionnaire et nous vous proposerons la formation la plus adéquate : http://www.toxicode.fr/formations


Histoire pour apprendre à coder – Le boulier

Histoire pour apprendre à coder – Le boulier

Lorsque l’on souhaite apprendre à coder, on pense que l’on va apprendre un métier qui est très récent. C’est vrai, si vous apprenez un langage de programmation votre objectif sera certainement de vouloir réaliser des sites web ou des logiciels via un ordinateur. Cela fait partie des nouveaux métiers qui ont vu le jour avec l’essor des nouvelles technologies.

Si je vous demandais à quand remontent les origines des langages de programmation, je pense que la majorité des lecteurs de ce billet de blog estimerait que cela remonte à moins d’un siècle. C’est là qu’il peut sembler y avoir un paradoxe. Même si le métier de développeur web ou de développeur de logiciel est très récent dans notre Histoire, l’origine de l’informatique et des langages de programmation est bien plus lointaine que l’on ne pourrait le penser.

En réalité, l’informatique que l’on connaît aujourd’hui est le résultat final de trois innovations humaines (que je traiterai à travers trois billets de blog) :

  • La mécanisation des opérations de calcul
  • La programmation
  • La notion d’algorithme

Dans ce premier billet de blog, je vais revenir sur la mécanisation des opérations de calcul.

Qu’est-ce la mécanisation des opérations de calcul ?

L’homme a cherché depuis plusieurs siècles des solutions pour calculer plus rapidement. Les méthodes pour compter et calculer peuvent être radicalement différentes d’un endroit du globe à l’autre.

Ainsi, le boulier, essentiellement en Asie, est un outil mécanique utilisé pour calculer, et ce depuis des siècles.

Dans un article du journal Le Monde du 26 novembre 1987 (réservé aux abonnés), un journaliste avait suivi des expériences faites dans des classes pour utiliser le boulier. Il est expliqué que lors de concours de calcul au Japon, le choix du boulier était supérieur à la calculatrice électronique. Le boulier permet même de calculer plus rapidement qu’une calculatrice !

« Avec le boulier, un enfant est capable de raisonner sur un nombre qu’il ne sait pas désigner », observe Mme Josette Huso, institutrice en CP à Grigny.

Le boulier offre la possibilité d’acquérir une réflexion visuelle où l’on va déconnecter le nombre de son aspect abstrait. On ne visualise que des boules. De plus, cela permet de voir les opérations dans leur ensemble. Une addition ou une soustraction sont des opérations pratiquement identiques dans cette méthode de calcul alors que dans les pays occidentaux, on va les traiter comme deux éléments d’apprentissage distincts. Les élèves qui ont appris à calculer avec un boulier sont souvent meilleurs en calcul mental. Ils ont une méthode de calcul différente.

En développement, c’est la même chose. En fonction de la façon dont sera écrit le code, on va avoir une réflexion différente pour arriver à un résultat. C’est pour cette raison qu’il est important de maîtriser les bonnes pratiques de la programmation car cela permet d’avoir un code plus efficace et lisible.

Le boulier illustre le paradoxe que l’on retrouve au Japon mais également dans le développement et l’informatique. Nous avons des outils ultra modernes tout en utilisant des logiques, des méthodes, qui sont ancestrales (même si l’usage du boulier n’est pas nécessaire pour apprendre à coder). Cette méthode est ancienne et les bouliers sont des objets rustiques dont la puissance pédagogique a traversé les siècles.

A l’heure du débat sur la nécessité d’apprendre le code à l’école, cela pourrait commencer par l’apprentissage de certains socles. L’usage d’un boulier dans une classe pourrait, paradoxalement, être un élément de l’apprentissage du code à l’école.

C’est donc assez amusant de constater que nos élèves (ceux qui ont eu des leçons avec un bouliers) « apprennent » depuis des décennies des logiques courantes en programmation à l’école…

Pour aller plus loin, je vous invite à comprendre le mécanisme du boulier à travers cette vidéo et pourquoi pas vous amusez avec un boulier … numérique !

Les mains dans le « Code Cambouis »

Les mains dans le « Code Cambouis »

Aujourd’hui, revenons sur une initative sympa, organisée tous les mois sur Paris, et qui permet aux codeurs expérimentés aussi bien que codeurs du dimanche de se retrouver tous ensemble autour d’un thème, l’apprentissage de la programmation, notamment par les enfants : les ateliers Code Cambouis.

Organisées depuis le mois d’avril dernier par Mikaël Couzic, « programmeur, formateur pour adulte et parent passionné par l’innovation pédagogique » et Julien Dorra, l’un des fondateurs des coding goûters qui font un carton un peu partout en France, les rencontres Code Cambouis sont l’occasion pour les participants de parler, d’échanger, d’expérimenter et même de jouer ensemble autour de ce thème.
De quoi s’agit-il ?
Je me suis rendue au dernier Code Cambouis, organisé le 30 juin dernier dans les locaux de la société SFEIR (chaque mois, un lieu différent) en compagnie de mes deux accolytes de Toxicode, Pierre et Julien. Au premier abord, ambiance décontractée, des gens discutent ça et là en petits groupes, on déplace ensemble les bureaux pour créer un espace suffisant, un peu à l’arrache, Julien Dorra et son comparse  présentent le déroulement de la soirée avec humour. Plutôt bon enfant et rassurant pour quelqu’un comme moi d’assez néophyte dans le domaine de la programmation. M
ais on sent aussi une réelle envie de communiquer et d’échanger et après les blagues, on est dans le coeur du sujet.
Le principe de cette rencontre Code Cambouis que nous expliquent nos deux organisteurs est assez simple :
deux rounds d’une heure environ chacun (ponctués par la pause pizzas fort appréciable). Durant chacun de ces rounds, tout participant peut appeler les autres à rejoindre son atelier ou groupe, s’inscrivant dans l’une des démarches suivantes:
  • Démonstrations d’outils  utilisés pour l’apprentissage du code, sous forme de mini ateliers pendant lesquels tous les participants peuvent améliorer du code, une ressource, etc. Ainsi, Pierre et Julien ont pu présenter deux de nos créations Toxicode, des jeux rigolos permettant d’apprendre à coder de façon ludique.  Julien Dorra a présenté deux de ses projets que j’ai particulièrement appréciés: une initiative de création artistique par les enfants grâce au code en partenariat avec le Centre Pompidou, et un projet de création artistique communautaire en ligne, là aussi utilisant le code.
  • Mini-sprint ressources: des petits groupes pour travailler à deux ou trois sur des ressources qui nous manquent, par exemple une ligne de code à compléter.
  • Création de formats: échange d’idées pour créer de nouveaux formats d’événements pédagogiques autour de l’apprentissage du code, par exemple comment créer un format d’apprentissage de la programmation accessible quelle que soit la langue parlée par l’utilisateur (question que j’ai posée concernant les réfugiés Birmans, suite à notre initiative de volontariat auprès d’eux en Thaïlande).
Comment ça se passe ?
Beaucoup de participants proposent de faire une démo ou d’expérimenter sur un outil ou sur un format d’apprentissage du code. Au début, je me suis dit que cela ferait trop d’ateliers. Mais finalement tout se déroule de manière assez naturelle : les participants naviguent d’un groupe à l’autre, en fonction du thème qui les intéresse. Certes, comme moi, certains sont frustrés de n’avoir pas pu tout voir ou tout expérimenter. Mais ce n’est que partie remise : en attendant la prochaine session, on discute pendant les collations, on échange conseils et adresses mail pour rester en contact et poursuivre l’échange après la fin de la rencontre.
Verdict ?
Comme l’a écrit un des participants sur le site Meetup :
Ca fait du bien de voir une communauté se monter, des liens se créer…
et j’ajouterai, de voir émerger de ce groupe des initiatives et des démarches créatives et fraîches.
Cela a aussi été une expérience positive pour Toxicode, on a pu présenter nos projets publiquement pour la première fois et recueillir des retours concrets et intéressants.
Je recommande donc sans hésiter à toute personne s’intéressant de près ou de loin à l’apprentissage du code de participer à la prochaine! Code Cambouis, ça se passe tous les derniers lundis du mois sur Paris (lieu à retrouver sur le site), c’est gratuit et ouvert à tous. Information et inscription :