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Catégorie : Toxicode

Pilier Rails 5 – La beauté du code tu célèbreras

Pilier Rails 5 – La beauté du code tu célèbreras

On écrit du code non seulement pour être compris de l’ordinateur ou d’autres programmeurs, mais aussi avec une intention esthétique. Un code qui plaît à l’œil a de la valeur en tant que tel et doit être encouragé au maximum. Cela ne veut pas dire que l’aspect esthétique est l’unique priorité, mais il a sa place aussi bien que les autres dans les critères de choix du programmeur

Mais qu’est-ce exactement qu’un beau code ? Quand on parle de Ruby, un beau code se situe souvent au croisement entre un assemblage d’idiomes Ruby et d’un langage customisé et spécifique à un domaine.

Voyons un exemple simple issu d’Active Record :

  class Project < ApplicationRecord

     belongs_to :account

     has_many :participants, class_name: ‘Person’

     validates_presence_of :name

   end

Cela ressemble à du DSL mais c’est une définition de classe avec trois appels de méthodes de classe qui prennent en paramètre des symboles et options. Il n’y a rien de sophistiqué, mais ces quelques lignes, aussi simples que jolies, offrent autant de pouvoir en plus que de flexibilité.

Une partie de la beauté de ces lignes de code vient de ce qu’elles honorent les principes mentionnés ci-avant, dont celui de Convention plutôt que Configuration.

Lorsqu’on crée une association avec un belongs_to :account, par convention on référence un modèle « Account » stocké dans la table nommée « accounts » via la clé « account_id ».

Un autre exemple du système de migrations de base de données :
   class CreateAccounts < ActiveRecord::Migration
     def change
       create_table :accounts do |t|
         t.integer :queenbee_id
         t.timestamps
       end
     end
   end

Le programmeur déclare une classe de façon conventionnelle, comme la sous classe ActiveRecord::Migration qui implémente #change, et le framework peut faire toute la plomberie autour, et sait que c’est cette méthode qu’il doit appeler. Dans le cas de ces migrations, cela va non seulement permettre d’appeler rails db:migrate pour mettre à jour la base de données avec cette nouvelle table mais aussi de la supprimer avec un autre appel.

Mais parfois, un beau code peut être plus subtil, et plutôt que de le rendre aussi bref que puissant, le challenge pourra être d’avoir une écriture fluide et bien rythmée.

Prenons ces deux lignes :

if people.include? person

if person.in? people

Même si le résultat est le même, le style et le focus sont légèrement différents. La première ligne se focalise sur la collection, tandis que la seconde se concentre sur la personne. Même si les deux lignes ont quasiment la même longueur, la deuxième semble beaucoup plus belle et peut susciter un réel plaisir esthétique pour le programmeur lorsqu’elle est utilisée dans un cas où la condition concerne la personne. 

Pilier Rails 4 – Un paradigme unique tu refuseras

Pilier Rails 4 – Un paradigme unique tu refuseras

Il est toujours tentant de choisir une seule idée centrale pour sous-tendre votre architecture et de la suivre jusqu’à sa conclusion logique. Cette méthode séduit plus d’un programmeur. Rails est à l’opposé de ce principe.

Rails n’est pas un tissu uni et lisse, mais plutôt un patchwork, composé d’une variété d’idées et de paradigmes, dont certains qui pourraient sembler incompatibles s’ils étaient combinés deux à deux. Mais Rails n’est pas un championnat de la meilleure idée où un seul vainqueur serait choisi.

Prenez les templates qu’on utilise pour construire le view dans notre graphe Rails MVC.  Par défaut, tous les assistants qui nous permettent d’extraire du code de ces templates sont juste une bouillabaisse de fonctions, très semblable à une soupe PHP. Mais cette bouillabaisse fonctionne parfaitement lorsqu’on doit présenter des fonctions individuelles qui n’ont que rarement besoin d’interagir.

Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas besoin de temps en temps d’avoir recours à quelque chose d’orienté objet lorsqu’on construit des views. Le concept de Presenters, dans lequel on emballe de nombreuses méthodes interdépendantes les unes des autres et les données en-dessous, s’avère parfois un antidote parfait à la bouillabaisse de fonctions. Mais cela arrive rarement.

La flexibilité idéologique de Rails lui permet de résoudre une large gamme de problèmes. La plupart des paradigmes individuels conviennent parfaitement pour résoudre un certain type de problèmes mais sont inadaptés et trop rigides dès qu’ils sont sortis de leur zone de confort. Appliquer des paradigmes en couches superposées permet de couvrir toutes les zones à problème et rendent le framework final plus puissant et bien plus flexible que tout autre paradigme individuel.

Mais cette flexibilité a un coût : elle requiert de maîtriser non seulement la programmation orientée objet mais également d’avoir pas mal d’expérience en programmation procédurale et fonctionnelle.  Cette contrainte concerne également les sous-langages de Rails : il est ainsi fort utile de maîtriser Javascript pour les views ou SQL pour résoudre quelques queries un peu plus complexes, du moins pour pouvoir profiter au mieux de toutes possibilités qui s’offrent à vous.

La seule façon de gérer cette contrainte est d’adopter la technique de la tortue plutôt que celle du lièvre pour apprendre en chemin, patiemment. Ce qui veut dire qu’au départ vous ne comprendrez pas forcément chaque aspect du framework mais cela ne vous empêchera pas de faire quelque chose de simple qui aura une réelle valeur.

Pilier Rails 2 – Les conventions tu adopteras

Pilier Rails 2 – Les conventions tu adopteras

Cette semaine, nous poursuivons notre série de billets blog sur la Doctrine Rails avec le Pilier 2, qui préconise les conventions plutôt que les configurations.

L’un des premiers slogans de Rails a été :

« Chacun d’entre vous N’EST PAS un magnifique et unique flocon de neige. »

Le postulat était qu’en renonçant à un individualisme aussi tentateur que vain, il serait plus facile d’échapper aux complications liées à la prise de décisions quotidiennes et d’avancer plus rapidement sur les questions réellement importantes.

Une des missions de Rails est ainsi de dégraisser le mammouth né de l’accumulation de décisions auxquelles doivent faire face chaque jour les développeurs. Des centaines de ces décisions ont juste besoin d’être tranchées une seule fois et si quelqu’un d’autre que vous peut le faire, tant mieux ! En effet, que vous importe le format dans lequel vos identifiants de base de données sont décrits ? Est-ce une décision digne de délibérations récurrentes ?

Le passage de la configuration à la convention permet non seulement de se libérer des affres de la délibération récurrente, mais aussi d’approfondir le niveau d’abstraction. La force des bonnes conventions est qu’elle permettent des gains de temps et de productivité sur un vaste ensemble de fonctions.

De plus, les conventions facilitent la maîtrise de Rails par les débutants qui peuvent ainsi créer d’excellentes applications sans forcément savoir que telles ou telles conventions existent ou pourquoi elles existent. Il leur suffit souvent de comprendre comment les pièces du puzzle s’assemblent, ou plus concrètement de regarder les autres applications créées pour comprendre comment s’imbriquent les pièces. En fin de compte, l’imposition d’une contrainte confère même aux esprits les plus rebelles davantage de liberté.

Cependant, le pouvoir de la convention n’est pas sans danger. Il est aisé de croire que chaque aspect d’une application peut être conçu à partir de templates prédécoupés, alors qu’en réalité, la plupart des applications valables contiennent quelque chose d’unique, même un élément mineur. Le plus difficile reste donc de savoir quand s’écarter des sentiers battus de la convention et d’être capable de se montrer créatif.

Les 8 Piliers de la Doctrine Rails : Pilier 1 – Le bonheur des programmeurs tu assureras

Les 8 Piliers de la Doctrine Rails : Pilier 1 – Le bonheur des programmeurs tu assureras

Ruby on Rails ou ROR pour les intimes, framework web libre écrit en Ruby, connaît un succès grandissant et rassemble une communauté de plus en plus importante et passionnée.

Selon David Heinemeier Hansson (DHH), créateur de Ruby on Rails (2004) et de l’outil de gestion de projet Basecamp dont RoR est issu, une des réalisations majeures de Rails a été d’unifier et de cultiver une tribu fortement soudée autour d’une pensée variée et peu conventionnelle sur la programmation.

DHH a rédigé en janvier dernier un article très intéressant listant et explicitant les 8 piliers de Ruby on Rails qui plus qu’un framework, constitue une véritable philosophie de la programmation et du métier de programmeur selon lui:

Nous lançons donc aujourd’hui une série de billets hebdomadaires pour vous présenter les 8 piliers de la Doctrine Rails. Notre série de billets constitue une synthèse du point de vue de DHH sous-tendant la création de chaque pilier, dans une perspective de découverte d’un aspect « culturel » de la programmation, à savoir la création d’un langage informatique et l’importance des valeurs qui peuvent sous-tendre cette création. Toutefois, si nous tenons à restituer les idées clés avancées par DHH, nous ne partageons pas forcément l’ensemble de ces idées et tenons à rester neutre par rapport à ses arguments. Nous espérons que vous lirez ces billets avec le même regard critique que nous avons eu pour les écrire, et qu’ils vous permettront d’avoir une lecture objective sur la création de Ruby on Rails.

Pilier 1. Le bonheur des programmeurs tu assureras

Ce premier pilier est issu tout droit du principe à l’origine de la création de Ruby : placer le programmeur sur un piédestal. En se mettant au service du bonheur des programmeurs, Ruby s’est placé dès le départ en porte-à-faux avec les environnements de programmation les plus populaires :

  • Là où Python soutient qu’il n’y a qu’une seule façon de faire quelque chose, Ruby se délecte des subtilités et des nuances d’expression de la programmation.
  • Là où Java s’efforce de protéger les programmeurs de leurs propres faiblesses, Ruby les encourage à prendre des risques, quitte à les pousser à l’autodestruction.
  • Là où Smalltalk milite pour la clarté du message, Ruby accumule les mots-clés et structures avec un appétit gargantuesque.

Et c’est bien ce qui a rendu Ruby si attractif aux yeux de DHH  comme de nombreux autres programmeurs après lui. Pour DHH, la découverte de Ruby a été une véritable révélation, un passage  de« faire de la programmation parce qu’il avait besoin de programmer » à « faire de la programmation parce qu’il en est tombé amoureux comme mode d’expression et exercice intellectuel ».

Plus qu’un langage, Ruby est une vision, une contre-culture, un lieu où les marginaux de la programmation peuvent se rassembler et ressentir un vrai sentiment d’appartenance.

Pour donner un exemple concret, prenons un principe souvent associé à Ruby dans un premier temps : le principe de moindre surprise (Principle of Least Surprise), selon lequel Ruby devrait se comporter de manière prévisible (par contraste avec Python). Mais ce principe présentait un problème, il était intrinsèquement subjectif : en effet, prévisible pour qui ? Plus la communauté Ruby s’élargit, plus ce principe devint une source de débats sans fin et finit par s’effacer du devant de la scène. Rails a été conçu selon un principe similaire mais quelque peu différent, le Principe du Plus Large Sourire, qui doit permettre à l’utilisateur de profiter au mieux de sa vie.

Il peut sembler difficile de mesurer le degré de bonheur que Rails permet d’atteindre. Mais à un niveau macro, ce bonheur est palpable dans la communauté, qui se targue de meilleures conditions de travail et de vie.

5 bonnes raisons de participer à la Code Week 2015

5 bonnes raisons de participer à la Code Week 2015

L’heure de la Code Week 2015 a sonné ! Ce samedi 10 Octobre marque le début d’une  semaine dédiée au code et à la programmation numérique dans toute l’Europe. Toxicode s’est mobilisé pour vous proposer tout au long de la semaine des événements en Région Parisienne et à Rennes et vous donne 5 raisons imparables de ne pas rater ce rendez-vous à échelle européenne.

Parce que c’est hyper tendance

La Code Week, c’est avant tout des opportunités de rencontres et d’échanges dans toute l’Europe. Et d’année en année, les événements organisés se font plus nombreux, et visent un public plus large. Il faut dire que la question de l’apprentissage du code est désormais devenue centrale et mobilise de plus en plus le gouvernement comme les acteurs sociaux. En 2014, on a compté environ 300 événements organisés rien que dans la France ! Cette année, Toxicode a mis les petits plats dans les grands et s’est associés à différents partenaires pour vous proposer des ateliers ludiques et innovants autour de l’apprentissage de la programmation (voir programme ci-dessous).

Parce qu’il y aura de l’action

La Code Week, c’est des ateliers ludiques pour les enfants (ateliers Scratch), des activités manuelles pour mettre les mains dans le cambouis (Makey Makey), de la création de jeux vidéo y compris la programmation de comportements d’un héros et de monstres (ateliers Toxicode – Code N Slash )…  Tout est fait pour que les participants de tous âges puissent vraiment avoir une expérience concrète de la programmation et de ses nombreuses applications au quotidien.

Parce qu’il y aura des robots et des IA (Intelligences Artificielles)

La Code Week, c’est des rencontres du 3ème type garanties ! Et oui, fini les heures assis devant un écran à écrire des lignes de code incompréhensibles. Désormais, la programmation permet de coder des intelligences artificielles (atelier Toxicode – Coder une intelligence artificielle à Rennes), le comportement d’un robot constructeur (ateliers Toxicode – Codecraft) ou de robots en chair et en os, enfin vous voyez ce que je veux dire… (ateliers robotiques avec de vrais robots pour devenir l’ami de Wall-e)         

Parce qu’il y aura de la compèt

La Code Week, c’est aussi l’occasion de participer à des challenges quel que soit votre niveau, passionné de programmation ou débutant. De nombreuses game jams sont prévues, permettant de se mesurer aux autres participants pour créer un niveau de jeu vidéo (ateliers Toxicode – Code N Slash ) ce qui obligera à sortir de votre zone de confort et à repousser vos propres limites !   

Parce qu’il y aura des filles (et des garçons)

Désormais, le code n’est plus seulement réservé à la gent masculine ! Les filles ont investi la place et ne comptent pas en partir. Les assoc de promotion de la programmation et des nouvelles technologies destinées aux filles type Girls in Tech ou Rails Girls fleurissent un peu partout et on ne va pas s’en plaindre… Lors des ateliers Toxicode organisés cet été, on comptait certes encore une majorité de mâles, mais les filles sont de plus en plus nombreuses ! Donc n’hésitez plus et venez apprendre à coder ou vous perfectionner au code, partout en France et en Europe !

Programme des ateliers Toxicode pour la Codeweek 2015 (10 au 18 octobre 2015) :

  • 10 octobre 2015 de 15h00 à 16h30 – “Atelier Codecraft” à la Médiathèque Hélène BERR, Paris 12ème, le cadre de NUMOK, festival numérique des Bibliothèques de la Ville de Paris.
  • 10 octobre 2015 de 14h30 à 17h30 – “Atelier Code N’ Slash” à la Médiathèque Françoise SAGAN, Paris 10ème.
  • 13 octobre 2015 de 19h à 23h – “Atelier Code N’ Slash” à l’ISART DIGITAL, Paris 11ème.
  • 17 octobre 2015 de 10h00 à 13h00 – “Atelier Bot Arena pour coder une Intelligence Artificielle” dans le cadre du Festival MAINTENANT à Rennes.
  • 17 octobre 2015 de 11h00 à 12h30 – “Atelier Codecraft” au Cube à Issy-les-Moulineaux.
  • 17 octobre 2015 de 14h30 à 17h30 – “Atelier Code N’ Slash” au Cube à Issy-lesMoulineaux.

Nos interventions :

  • Le 17 octobre 2015 de 15h15 à 16h30 – Échanges autour de l’apprentissage du code et des jeux vidéo : outils numériques de réappropriation du monde dans le cadre du Festival MAINTENANT à Rennes.
  • Le 23 octobre 2015 – Participation à la soirée de clôture de la Codeweek, organisée dans les locaux de Mozilla à Paris autour du thème : « Code, Créativité et Pédagogie ».

Exemple d’outils : http://silentteacher.toxicode.fr/

Démonstration de Bot Arena : https://www.youtube.com/watch?v=faS7zrRijAg

Démonstration de Code N’ Slash : https://www.youtube.com/watch?v=ZYv90pAvGe8

Nos formations en ligne : http://www.toxicode.fr/events

Pour plus d’informations sur ces événements  Code Week 2015, vous pouvez consultez la page www.codeweek.eu/

 

 

Bienvenue chez Toxicode – Première Game Jam dans nos nouveaux locaux !

Bienvenue chez Toxicode – Première Game Jam dans nos nouveaux locaux !

Ambiance conviviale et cacahuètes… Tels étaient les mots d’ordre du premier atelier Toxicode organisé dans nos nouveaux locaux parisiens. Après le succès de notre collaboration avec le réseau des Bibliothèques de la Ville de Paris cet hiver, nous venons de lancer une série d’ateliers et de formations Toxicode… pour fêter l’arrivée des beaux jours !

Notre premier event : une Game Jam organisée lundi 4 Mai, qui a rassemblé une trentaine de personnes de tous niveaux. Le concept : apprendre à coder en utilisant des outils ludiques conçus et développés par Toxicode.

Ca s’est passé comment?

Tout d’abord, nous avons commencé avec Silent Teacher, un de nous outils qui permet de s’initier en douceur aux concepts sous-tendant la programmation (formules, algorithmes) sans même avoir l’impression d’être en cours.

Ensuite, on est passé aux choses sérieuses avec Code N’Slash, une autre de nos créations, permettant d’apprendre à coder en construisant soi-même ou en petits groupes, des niveaux de jeu vidéo de difficultés variables. Le héros, un petit mais preux chevalier en armure, doit affronter des monstres et franchir des murs et des abysses pour rejoinder la sortie de chaque niveau.

Notre public, très motivé, a posé des tas de questions à notre équipe de sept formateurs Toxicode. Pierre Lancien, l’un de nos organisateurs Toxicode, explique : “Les gens ont entendu parler de l’événement par bouche à oreille, et ceux qui sont venus étaient donc souvent des groupes de potes, dont toute une troupe venue de Simplon, d’ou l’ambiance chaleureuse. Les gens se levaient pour aller faire des pauses et grignoter, et en profitaient aussi pour discuter avec certains membres de notre équipe à l’extérieur de la salle.”

Verdict ?

Au vu des retours très positifs des participants, pari réussi pour ce premier atelier chez Toxicode !

Vous aussi, vous voulez participer ?

Vous aussi, vous aimeriez apprendre à coder ? Vous voulez en savoir plus sur la liste des prochains ateliers et programmes de formations Toxicode prévus sur Paris ?  Visitez notre page Toxicode Events.

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Apprendre à coder est un désir croissant chez de nombreuses personnes. Il vous suffit de regarder le succès de la Codeweek, la multiplication des ateliers autour de l’apprentissage de la programmation ou la volonté politique de l’instaurer à l’école pour mesurer cet engouement.

Chez Toxicode, notre ambition est de proposer des outils pour favoriser cet apprentissage et casser les barrières psychologiques que l’on peut avoir avant de commencer à apprendre à coder. C’est dans cet objectif que nous avons lancé Silent Teacher, un petit outil ludique qui permet de se familiariser avec le code informatique.

Mercredi 14 janvier, nous avons été, avec Pierre Lancien, animer deux ateliers pour apprendre à coder à la Cantine Numérique de Rennes. Nous avons fait le choix de faire deux sessions sur deux plages horaires différentes et nous avons eu deux publics totalement différents !

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Nicolas Leludez avec sa fille jouant aux jeux réalisés lors de la session

La première session était de 14h30 à 18h00, les participants étaient essentiellement des adolescents venus apprendre à coder un petit jeu. Mais nous avons aussi accueilli deux retraités et des adultes attirés par ce monde qu’ils voulaient découvrir. La seconde session était de 18h30 à 22h30, ce sont des adultes de divers horizons qui étaient présents (étudiants, salariés, etc). Malgré les idées reçues, il y avait une part non négligeable de femmes intéressées par l’apprentissage de code.

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Pierre Lancien expliquant comment utiliser l’outil de Toxicode Code n’ Slash

Cet atelier avait pour objectif d’initier chacun à l’apprentissage du code et, pour y parvenir, nous avons développé un outil intitulé « Code n’ Slash ». Pour le moment, il n’est pas encore disponible en ligne mais il le sera dans les prochains mois via notre portail. L’objectif était de permettre à chacun de construire le niveau de son jeu, à sa manière, grâce à des fonctionnalités regroupées dans une documentation. Ainsi, on peut être initié à apprendre à coder tout en s’amusant. Code n’ Slash permet de se familiariser avec la syntaxe de la programmation web, et ce, même sans avoir de notions en programmation ! De nombreux participants à cet atelier n’avaient jamais fait de code de leur vie.

A la fin de l’atelier, chacun pouvait retrouver les niveaux du jeu réalisés par les autres pour les comparer et y jouer. Ce qui est amusant, c’est que chaque personne a utilisé Code n’ Slash à sa manière pour en faire un jeu singulier. J’ai été impressionné par le calme qui régnait pendant la réalisation des niveaux tellement la concentration des « codeurs » était forte !

Je tenais à remercier la Cantine Numérique Rennaise pour nous avoir ouvert ses portes et Nicolas Ledez pour son aide précieuse dans l’animation de cet atelier d’apprentissage du code.

Plus d’informations sur le site de la ville de Rennes : http://metropole.rennes.fr/actualites/les-themes/loisirs/savoir-coder-l-autonomie-dans-un-monde-connecte/

Initiation du grand public au code : l’action des bibliothèques de la Ville de Paris

Initiation du grand public au code : l’action des bibliothèques de la Ville de Paris

Pour bien commencer l’année 2015, Toxicode voulait partager avec vous l’avancement de notre projet de coopération avec le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris sur l’initiation du grand public au code. Depuis Septembre 2014, nous avons en effet lancé une initiative en lien avec ce réseau, en intervenant pour former les bibliothécaires à l’animation d’ateliers de programmation et permettre ainsi au grand public de pouvoir apprendre à coder en bibliothèque. Cécile Quach, conservatrice des bibliothèques à la Ville de Paris, en charge de la mission services innovants pour les bibliothèques municipales, nous livre ses impressions et son bilan sur ces premiers mois de collaboration.

Êtes-vous déjà initiée à la programmation? Quand avez-vous entendu parler de la programmation pour la première fois?

Non, au sens où je n’ai pas de bases en programmation. J’ai entendu parler de la programmation pour la première fois à six ou sept ans, lors d’un atelier à l’école primaire où les élèves devaient programmer le chemin d’une tortue et les couleurs du paysage où elle évoluait. Avec le recul, je me dis que j’avais peut-être alors fait connaissance avec le LOGO, mais je n’ai plus moyen de vérifier !

Comment vous est venue l’idée de ce projet en partenariat avec Toxicode?

Ce projet est né d’une rencontre avec Pierre Lancien à un meetup Code Cambouis, où j’avais fait connaître l’intérêt des bibliothèques de la Ville de Paris pour la vulgarisation de la science informatique

En quoi consiste ce projet?

Toxicode a commencé à développer des outils pour apprendre à coder de manière ludique. Pierre Lancien avait proposé de les faire connaître au public des bibliothèques. Ce projet correspondait également à notre politique d’inclusion visant à faire connaître et prendre conscience sans forcément proposer un enseignement systématique, rôle qui relève davantage de l’école. Pour accompagner la mise en place de ces outils dans les bibliothèques, Pierre Lancien a proposé des séances de formation pour la prise en main de ces outils et leur présentation au public. Pour sensibiliser les bibliothécaires aux enjeux de la vulgarisation de la science informatique, j’ai également confié à Pierre Lancien une conférence métier sur ce thème.

Les bibliothécaires qui ont assisté à cette conférence métier en sont ressortis pleins d’enthousiasme. Nous avons pu expérimenter dès octobre 2014 une première participation des bibliothèques de la Ville de Paris la Code Week, où Toxicode a proposé une game jam collaborative à la bibliothèque Jacqueline de Romilly, avec un outil spécialement développé pour l’occasion. Nous avons aussi expérimenté « Hello Codeur ! »,  un format transposant l’activité de conseil du bibliothécaire dans le domaine de la science informatique, à la bibliothèque Couronnes – Naguib Mahfouz, sur la proposition de Julien Dorra et d’Etienne Charignon, d’ut7, qui sont également impliqués dans le meetup Code Cambouis.

Est-ce essentiel selon vous que le grand public, y compris les enfants, apprennent à coder ? 

Je ne dirais pas que la question soit tant d’apprendre à coder, que de prendre conscience de l’importance de l’informatique en tant que moteur conceptuel et technique du numérique, de comprendre qu’à l’heure du numérique, la science informatique fait désormais partie de la culture générale et pour cela, de permettre au grand public de dédramatiser son rapport à l’informatique. Les bibliothèques en tant que service public ont une mission politique d’empowerment des citoyens. Montrer que tout le monde peut apprendre à coder, que ce n’est pas une activité, dans son principe, si compliquée qu’elle peut en avoir l’air, cela fait partie des voies possibles pour susciter une telle prise de conscience.

Bien sûr, sur le plan économique, les entreprises et les administrations auront de plus en plus besoin de programmeurs, mais ce n’est pas pour cette raison que les bibliothèques se positionnent sur la question de l’apprentissage de la programmation informatique.

Apprendre à coder en bibliothèque : une révolution ou une évolution naturelle?

J’ai commencé à répondre à cette question dans ma réponse précédente ! Donc oui, c’est une évolution naturelle. Les bibliothèques sont des services publics destinés à favoriser l’accès de tous  à la société de l’information et de la communication, afin de permettre une participation à la vie sociale et politique. Or, le numérique est l’exacerbation de cette société ; accompagner le public dans son appropriation du numérique est donc dans la continuité de la mission propre aux bibliothèques. Et, comme je l’ai expliqué plus haut, la science informatique est une clé d’entrée fondamentale pour comprendre le numérique.

Quels sont les retours des bibliothécaires suite aux premières sessions d’initiation réalisée par Toxicode?

Concernant la conférence métier, les bibliothécaires sont, comme je l’ai dit, tout à fait convaincus et impatients de se lancer dans l’action. Concernant les formations pratiques de prise en main de Codecraft, les bibliothécaires sont également très satisfaits, même s’il faudra expérimenter en situation réelle un atelier avec des enfants.

Quelles sont les prochaines étapes de ce projet? Et avez-vous déjà en tête d’autres projets possibles autour de la programmation?

D’autres sessions de formation sont encore prévues jusqu’en mars, avec une reconduction prévue, à la fois sur la sensibilisation aux enjeux et sur la prise en main de Codecraft. Il faudra ensuite tester des ateliers en bibliothèque avec les usagers.

Les bibliothèques de la Ville de Paris ont proposé d’autres actions autour de la programmation et de la science informatique : des ateliers Scratch (à la bibliothèque Jacqueline de Romilly), des coding goûters (à la bibliothèque Louise Michel). Ces actions vont être complétées à partir de 2015 par des ateliers avec les outils de Webmaker, des ateliers de bidouille avec des MakeyMakey et des activités  avec les Lego Mindstorms. La plateforme de France-ioi pour l’entraînement à l’algorithmique et la programmation sera proposée pour l’autoformation, avec la possibilité pour l’usager de se faire accompagner par un bibliothécaire. Des game jams sont également à l’ordre du jour, notamment à la bibliothèque Václav Havel, qui développe son offre autour de la programmation informatique.

 Pour plus d’information, rendez-vous sur Que faire à Paris, le site de la Ville de Paris pour dénicher bons plans culturels, sorties et activités. Guettez aussi les sélections « Que faire à Paris avec un geek » ! Et enfin, suivez votre bibliothèque préférée sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis par Emilie Chung

Illustration Lou Pine

Toxicode à l’Heure du Code du 8 au 14 décembre

Toxicode à l’Heure du Code du 8 au 14 décembre

Chaque année, les événements autour du Code à échelle mondiale se multiplient, et ce pour notre plus grande satisfaction !

Après le succès de la Codeweek en octobre dernier, voici que l’Hour of Code (Heure du Code) débarque dans le monde entier du 8 au 14 décembre.

Lancé aux Etats-Unis (sans surprise), le mouvement Hour of Code soutenu par de nombreuses personnalités américaines, depuis le Président Barack Obama jusqu’aux célébrités hollywoodiennes, en passant par l’inévitable fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, permet a plusieurs dizaines de millions d’élèves dans plus de 180 pays d’avoir accès à une heure d’apprentissage informatique.

L’édition 2014 se tiendra du 8 au 14 décembre dans le cadre de la Semaine de l’éducation des sciences informatiques » (Computer Science Education Week, http://csedweek.org/) pendant laquelle des éducateurs à travers le monde s’engagent à faire vivre à leurs élèves cette heure d’activité de programmation.

Pour participer à l’Heure du Code et retrouver tous les événements organisés près de chez vous, rendez-vous sur http://hourofcode.com/au/fr

Toxicode n’est pas en reste pour fêter la Semaine du Code : nous offrirons très prochainement à trois heureux gagnants 1 heure de formation en ligne gratuite à la programmation, accompagnés par nos formateurs Toxicode. Restez connectés à notre blog pour ne pas manquer le début de notre initiative « L’Heure de Toxicode » !

 

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Ce dernier mois a été riche en événements et rencontres autour du code grâce à l’organisation de la Codeweek dans toute l’Europe. De Londres à Milan en passant par Prague, les claviers ont crépité et les ordis ont chauffés au rythme des nombreux événement organisés du 11 au 18 octobre dernier dans le cadre de cette Semaine du Code version 2014.

Les chiffres sont éloquents : plus de 3.000 activités partout en Europe, 233 rien qu’enFrance dont 71 en Région Parisienne, 162 dans les autres régions françaises, 36 villes participantes, plus de 70 partenaires. L’apprentissage du code est désormais un élément incontournable de notre sphère sociale, professionnelle et culturelle !

Pour marquer le coup, Toxicode, partenaire de la Codeweek, a tenu à monter des événements originaux, rassemblant des novices ou des codeurs un peu plus expérimentés. Sur la semaine, nous avons donc organisé deux Game Jams à Paris, l’une à la bibliothèque Jacqueline de Romilly (Paris 18è) et l’autre à l’ISART Digital, école formant au jeu vidéo et à l’animation 3D. Deux ambiances complètement différentes, des publics différents aussi, mais plein d’enthousiasme, d’énergie et de franches rigolades qui ont contribué à la création collective d’un beau jeu vidéo à la fin de chaque séance.

Le principe de la Game Jam est le suivant : pouvoir découvrir et pratiquer le code à travers la construction collective d’un jeu vidéo d’action ou de stratégie. Novices comme initiés à la programmation ont pu coder les comportements de monstres et fabriquer des niveaux, qui ont été rassemblés à la fin de l’événement pour donner un jeu complet et jouable sur internet. Ils ont été aidés par des outils développés spécialement par Toxicode pour cette Codeweek et guidés par des membres de notre équipe ainsi que plusieurs étudiants isartiens volontaires.

Témoignage d’Axel, Toxicodeur et animateur d’une des Game Jams :

Le point commun, qui part ailleurs est très positif, est que les gens qui ont participé aux ateliers se sont prêtés au jeu. Qu’ils aient de bonnes bases de programmation ou non les participantes et les participants ne se sont pas trop préoccupés des quelques petits problèmes que nous avons eus et ont été constructifs dans leur démarche.

Ainsi, malgré quelques problèmes techniques au démarrage, le bilan des deux événements s’avère très positif et nous encourage à poursuivre notre partenariat avec la Codeweek l’année prochaine ainsi qu’organiser d’autres événements du même type dans les prochains mois.