Archives de
Catégorie : Apprentissage du code

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise

Apprendre à coder est un désir croissant chez de nombreuses personnes. Il vous suffit de regarder le succès de la Codeweek, la multiplication des ateliers autour de l’apprentissage de la programmation ou la volonté politique de l’instaurer à l’école pour mesurer cet engouement.

Chez Toxicode, notre ambition est de proposer des outils pour favoriser cet apprentissage et casser les barrières psychologiques que l’on peut avoir avant de commencer à apprendre à coder. C’est dans cet objectif que nous avons lancé Silent Teacher, un petit outil ludique qui permet de se familiariser avec le code informatique.

Mercredi 14 janvier, nous avons été, avec Pierre Lancien, animer deux ateliers pour apprendre à coder à la Cantine Numérique de Rennes. Nous avons fait le choix de faire deux sessions sur deux plages horaires différentes et nous avons eu deux publics totalement différents !

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Nicolas Leludez avec sa fille jouant aux jeux réalisés lors de la session

La première session était de 14h30 à 18h00, les participants étaient essentiellement des adolescents venus apprendre à coder un petit jeu. Mais nous avons aussi accueilli deux retraités et des adultes attirés par ce monde qu’ils voulaient découvrir. La seconde session était de 18h30 à 22h30, ce sont des adultes de divers horizons qui étaient présents (étudiants, salariés, etc). Malgré les idées reçues, il y avait une part non négligeable de femmes intéressées par l’apprentissage de code.

Notre atelier pour apprendre à coder à la Cantine Numérique Rennaise
Pierre Lancien expliquant comment utiliser l’outil de Toxicode Code n’ Slash

Cet atelier avait pour objectif d’initier chacun à l’apprentissage du code et, pour y parvenir, nous avons développé un outil intitulé « Code n’ Slash ». Pour le moment, il n’est pas encore disponible en ligne mais il le sera dans les prochains mois via notre portail. L’objectif était de permettre à chacun de construire le niveau de son jeu, à sa manière, grâce à des fonctionnalités regroupées dans une documentation. Ainsi, on peut être initié à apprendre à coder tout en s’amusant. Code n’ Slash permet de se familiariser avec la syntaxe de la programmation web, et ce, même sans avoir de notions en programmation ! De nombreux participants à cet atelier n’avaient jamais fait de code de leur vie.

A la fin de l’atelier, chacun pouvait retrouver les niveaux du jeu réalisés par les autres pour les comparer et y jouer. Ce qui est amusant, c’est que chaque personne a utilisé Code n’ Slash à sa manière pour en faire un jeu singulier. J’ai été impressionné par le calme qui régnait pendant la réalisation des niveaux tellement la concentration des « codeurs » était forte !

Je tenais à remercier la Cantine Numérique Rennaise pour nous avoir ouvert ses portes et Nicolas Ledez pour son aide précieuse dans l’animation de cet atelier d’apprentissage du code.

Plus d’informations sur le site de la ville de Rennes : http://metropole.rennes.fr/actualites/les-themes/loisirs/savoir-coder-l-autonomie-dans-un-monde-connecte/

Initiation du grand public au code : l’action des bibliothèques de la Ville de Paris

Initiation du grand public au code : l’action des bibliothèques de la Ville de Paris

Pour bien commencer l’année 2015, Toxicode voulait partager avec vous l’avancement de notre projet de coopération avec le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris sur l’initiation du grand public au code. Depuis Septembre 2014, nous avons en effet lancé une initiative en lien avec ce réseau, en intervenant pour former les bibliothécaires à l’animation d’ateliers de programmation et permettre ainsi au grand public de pouvoir apprendre à coder en bibliothèque. Cécile Quach, conservatrice des bibliothèques à la Ville de Paris, en charge de la mission services innovants pour les bibliothèques municipales, nous livre ses impressions et son bilan sur ces premiers mois de collaboration.

Êtes-vous déjà initiée à la programmation? Quand avez-vous entendu parler de la programmation pour la première fois?

Non, au sens où je n’ai pas de bases en programmation. J’ai entendu parler de la programmation pour la première fois à six ou sept ans, lors d’un atelier à l’école primaire où les élèves devaient programmer le chemin d’une tortue et les couleurs du paysage où elle évoluait. Avec le recul, je me dis que j’avais peut-être alors fait connaissance avec le LOGO, mais je n’ai plus moyen de vérifier !

Comment vous est venue l’idée de ce projet en partenariat avec Toxicode?

Ce projet est né d’une rencontre avec Pierre Lancien à un meetup Code Cambouis, où j’avais fait connaître l’intérêt des bibliothèques de la Ville de Paris pour la vulgarisation de la science informatique

En quoi consiste ce projet?

Toxicode a commencé à développer des outils pour apprendre à coder de manière ludique. Pierre Lancien avait proposé de les faire connaître au public des bibliothèques. Ce projet correspondait également à notre politique d’inclusion visant à faire connaître et prendre conscience sans forcément proposer un enseignement systématique, rôle qui relève davantage de l’école. Pour accompagner la mise en place de ces outils dans les bibliothèques, Pierre Lancien a proposé des séances de formation pour la prise en main de ces outils et leur présentation au public. Pour sensibiliser les bibliothécaires aux enjeux de la vulgarisation de la science informatique, j’ai également confié à Pierre Lancien une conférence métier sur ce thème.

Les bibliothécaires qui ont assisté à cette conférence métier en sont ressortis pleins d’enthousiasme. Nous avons pu expérimenter dès octobre 2014 une première participation des bibliothèques de la Ville de Paris la Code Week, où Toxicode a proposé une game jam collaborative à la bibliothèque Jacqueline de Romilly, avec un outil spécialement développé pour l’occasion. Nous avons aussi expérimenté « Hello Codeur ! »,  un format transposant l’activité de conseil du bibliothécaire dans le domaine de la science informatique, à la bibliothèque Couronnes – Naguib Mahfouz, sur la proposition de Julien Dorra et d’Etienne Charignon, d’ut7, qui sont également impliqués dans le meetup Code Cambouis.

Est-ce essentiel selon vous que le grand public, y compris les enfants, apprennent à coder ? 

Je ne dirais pas que la question soit tant d’apprendre à coder, que de prendre conscience de l’importance de l’informatique en tant que moteur conceptuel et technique du numérique, de comprendre qu’à l’heure du numérique, la science informatique fait désormais partie de la culture générale et pour cela, de permettre au grand public de dédramatiser son rapport à l’informatique. Les bibliothèques en tant que service public ont une mission politique d’empowerment des citoyens. Montrer que tout le monde peut apprendre à coder, que ce n’est pas une activité, dans son principe, si compliquée qu’elle peut en avoir l’air, cela fait partie des voies possibles pour susciter une telle prise de conscience.

Bien sûr, sur le plan économique, les entreprises et les administrations auront de plus en plus besoin de programmeurs, mais ce n’est pas pour cette raison que les bibliothèques se positionnent sur la question de l’apprentissage de la programmation informatique.

Apprendre à coder en bibliothèque : une révolution ou une évolution naturelle?

J’ai commencé à répondre à cette question dans ma réponse précédente ! Donc oui, c’est une évolution naturelle. Les bibliothèques sont des services publics destinés à favoriser l’accès de tous  à la société de l’information et de la communication, afin de permettre une participation à la vie sociale et politique. Or, le numérique est l’exacerbation de cette société ; accompagner le public dans son appropriation du numérique est donc dans la continuité de la mission propre aux bibliothèques. Et, comme je l’ai expliqué plus haut, la science informatique est une clé d’entrée fondamentale pour comprendre le numérique.

Quels sont les retours des bibliothécaires suite aux premières sessions d’initiation réalisée par Toxicode?

Concernant la conférence métier, les bibliothécaires sont, comme je l’ai dit, tout à fait convaincus et impatients de se lancer dans l’action. Concernant les formations pratiques de prise en main de Codecraft, les bibliothécaires sont également très satisfaits, même s’il faudra expérimenter en situation réelle un atelier avec des enfants.

Quelles sont les prochaines étapes de ce projet? Et avez-vous déjà en tête d’autres projets possibles autour de la programmation?

D’autres sessions de formation sont encore prévues jusqu’en mars, avec une reconduction prévue, à la fois sur la sensibilisation aux enjeux et sur la prise en main de Codecraft. Il faudra ensuite tester des ateliers en bibliothèque avec les usagers.

Les bibliothèques de la Ville de Paris ont proposé d’autres actions autour de la programmation et de la science informatique : des ateliers Scratch (à la bibliothèque Jacqueline de Romilly), des coding goûters (à la bibliothèque Louise Michel). Ces actions vont être complétées à partir de 2015 par des ateliers avec les outils de Webmaker, des ateliers de bidouille avec des MakeyMakey et des activités  avec les Lego Mindstorms. La plateforme de France-ioi pour l’entraînement à l’algorithmique et la programmation sera proposée pour l’autoformation, avec la possibilité pour l’usager de se faire accompagner par un bibliothécaire. Des game jams sont également à l’ordre du jour, notamment à la bibliothèque Václav Havel, qui développe son offre autour de la programmation informatique.

 Pour plus d’information, rendez-vous sur Que faire à Paris, le site de la Ville de Paris pour dénicher bons plans culturels, sorties et activités. Guettez aussi les sélections « Que faire à Paris avec un geek » ! Et enfin, suivez votre bibliothèque préférée sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis par Emilie Chung

Illustration Lou Pine

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Toxicode célèbre la Codeweek 2014

Ce dernier mois a été riche en événements et rencontres autour du code grâce à l’organisation de la Codeweek dans toute l’Europe. De Londres à Milan en passant par Prague, les claviers ont crépité et les ordis ont chauffés au rythme des nombreux événement organisés du 11 au 18 octobre dernier dans le cadre de cette Semaine du Code version 2014.

Les chiffres sont éloquents : plus de 3.000 activités partout en Europe, 233 rien qu’enFrance dont 71 en Région Parisienne, 162 dans les autres régions françaises, 36 villes participantes, plus de 70 partenaires. L’apprentissage du code est désormais un élément incontournable de notre sphère sociale, professionnelle et culturelle !

Pour marquer le coup, Toxicode, partenaire de la Codeweek, a tenu à monter des événements originaux, rassemblant des novices ou des codeurs un peu plus expérimentés. Sur la semaine, nous avons donc organisé deux Game Jams à Paris, l’une à la bibliothèque Jacqueline de Romilly (Paris 18è) et l’autre à l’ISART Digital, école formant au jeu vidéo et à l’animation 3D. Deux ambiances complètement différentes, des publics différents aussi, mais plein d’enthousiasme, d’énergie et de franches rigolades qui ont contribué à la création collective d’un beau jeu vidéo à la fin de chaque séance.

Le principe de la Game Jam est le suivant : pouvoir découvrir et pratiquer le code à travers la construction collective d’un jeu vidéo d’action ou de stratégie. Novices comme initiés à la programmation ont pu coder les comportements de monstres et fabriquer des niveaux, qui ont été rassemblés à la fin de l’événement pour donner un jeu complet et jouable sur internet. Ils ont été aidés par des outils développés spécialement par Toxicode pour cette Codeweek et guidés par des membres de notre équipe ainsi que plusieurs étudiants isartiens volontaires.

Témoignage d’Axel, Toxicodeur et animateur d’une des Game Jams :

Le point commun, qui part ailleurs est très positif, est que les gens qui ont participé aux ateliers se sont prêtés au jeu. Qu’ils aient de bonnes bases de programmation ou non les participantes et les participants ne se sont pas trop préoccupés des quelques petits problèmes que nous avons eus et ont été constructifs dans leur démarche.

Ainsi, malgré quelques problèmes techniques au démarrage, le bilan des deux événements s’avère très positif et nous encourage à poursuivre notre partenariat avec la Codeweek l’année prochaine ainsi qu’organiser d’autres événements du même type dans les prochains mois.

HTML 5 et sa balise canvas

HTML 5 et sa balise canvas

Avec l’arrivée du HTML5, une nouvelle balise voit le jour : la balise canvas. Outil de dessin puissant, elle permet au développeur de créer des animations ou des jeux, beaucoup plus rapides et modulables qu’avec des balises HTML, directement sur le navigateur, sans plugin.

Mais alors, que permet cette balise ?
Est-elle simple d’utilisation ?
Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
Qui sont ses concurrents ?
Plein de questions auxquelles nous allons essayer de répondre.

Que permet-elle ?

Faire des animations, des bannières, des applications, des jeux etc… Tout ça sur votre navigateur, sans plugin. Mais plutôt que des mots, des exemples.

Des démos techniques :

Des jeux :


L’utiliser

Même si c’est une balise HTML, tout se passe en Javascript. Il faut donc pour commencer maîtriser un minimum le Javascript.

On commence par initialiser une balise canvas dans son .html.

<canvas id="canvas">
    Message qui s'affichera si la balise n’est pas supportée par le navigateur
</canvas>

Côté Javascript, on va récupérer la balise et la traiter un petit peu.

var canvas  = document.getElementById("canvas");
var context = canvas.getContext("2d");

Et c’est tout. A partir de ce contexte vous allez pouvoir tout faire. Par exemple :

context.drawImage(img, x, y);          //Afficher une image
context.fillStyle = "red";             //Changer la couleur de remplissage
context.fillRect(x, y, width, height); //Dessiner un carré plein (du coup rouge dans notre cas)
//etc...

Comme je ne vais pas vous écrire la documentation pour le canvas :

Hey ne partez pas ! Ce n’est pas parce que je vous donne des liens vers de la doc que je vais vous laisser tomber !

Il y a une fonction Javascript récente qui va nous être très utile pour faire du travail propre en canvas! Si vous avez déjà fait des petits scripts avancés en Javascript, vous avez sûrement déjà rencontré setTimeout et / ou setInterval.
Ce sont deux fonctions de timer en Javascript. Bon, pour elles, rien de nouveau: s’il est possible de faire de l’animation avec celles-ci, ce n’est pas une bonne idée. Vos boucles ne seront pas calculées en fonction du rafraîchissement de l’écran et vous pourrez donc avoir deux boucles qui s’exécutent (donc deux déplacements par exemple) avant un affichage.
En bref, elles ne sont pas faites pour de l’animation !

C’est pourquoi désormais nous avons requestAnimationFrame ! Parfaite pour de l’animation. Pourquoi parfaite ? Pour faire simple, cela va nous permettre de créer une boucle infinie, qui va s’exécuter de façon synchronisée avec le rafraîchissement de l’écran pour votre navigateur.

Mais comment fonctionne requestAnimationFrame ?
En schématisant un peu, vous appelez requestAnimationFrame et lui passez une fonction qui contient le code de votre animation. Quand le navigateur rafraîchira l’écran, il exécutera le code contenu dans la fonction !

Dans cette fonction que va exécuter le navigateur, on va lui passer un nouveau requestAnimationFrame avec notre code. Nous avons ainsi une boucle de calcul qui s’exécute à l’infini pour chaque rafraîchissement de l’écran.

Voici ce que ça donne dans le code :

function run () {
    /* On l’appelle dès le début, après le prochain
    rafraîchissement d’écran, run sera rappelé, et ainsi de suite */
    requestAnimationFrame(run);  

    //Notre code à effectuer pour chaque rafraîchissement d'écran.
}

Si vous voulez aller plus loin sur l’aspect technique, vous pouvez lire cet article.


Autour de canvas

Des tutoriels intéressants :

Il n’existe pas encore d’éditeurs de code spécifiques pour canvas comme flash develop pour flash ou code::block pour le c.
Cependant on commence à trouver pas mal de librairies et de frameworks :

  • Phaser. Un framework de jeu.
  • Box2DJS. Pour faire de la physique.
  • Fabric. Pour créer et manipuler des objets facilement sur le canvas.


Un flash killer ?

On connaît tous les jeux flash, certains sites n’étant même que des bibliothèques de ceux-ci.
Flash est le concurrent direct de notre petite balise canvas.
Et oui, on peut faire la même chose en flash qu’en canvas, alors pourquoi l’un plutôt que l’autre ?

Flash a été lancé en 1996, et continue à être mis à jour. Il a été le sauveteur des animations web. Aucun concurrent pour lui à l’époque, il était la solution.
Forcément, en 18 ans d’existence, Flash possède une énorme communauté, une solution à quasiment tous les problèmes sur 20 forums différents, que ce soit pour l’animation ou de l’actionscript, beaucoup de librairies, des environnements pour programmer.

Canvas a lui, de la documentation… (bon j’exagère un peu).

Oui mais. Parce qu’il y a un mais, et même plusieurs.
Le plus important c’est que Flash n’est pas natif au navigateur. Il appartient à une société, Adobe, or c’est la w3c qui s’occupe de la “normalisation” des services web, pour que tous les navigateurs fassent la même chose.

Et donc ? Tout le monde a Flash player installé sur son ordinateur.
Eh bien plus maintenant, et ce sont de grosses entreprises qui s’en mêlent, comme Google ou Apple. Et c’est tout à leur avantage d’utiliser une norme, plutôt que d’utiliser une technologie qui appartient à quelqu’un et qui en fait ce qu’il veut.

Google vous prévient qu’un site comporte du Flash sur vos mobiles et pourrait ne pas fonctionner. Les nouveaux systèmes Android ne supportent plus Flash. Googlemaps va être désactivé pour Flash.

Apple critique énormément Flash, le tenant responsable de certains crashes de navigateurs. Apple refuse lui aussi Flash sur ses périphériques mobiles.

En conséquence, Adobe arrête les mise à jours de Flash pour mobile.
Il est important de noter aussi que la plupart des logiciels pour Flash sont payants.

Le débat du HTML5 Flash killer est assez récurrent sur la toile et évolue de jour en jour.


Pour conclure

Même si canvas est encore jeune, il semble avoir déjà été adopté par beaucoup de monde, et sollicité par de grosses entreprises, ce qui lui présage un avenir très intéressant. Canvas arrive dans une ère où les navigateurs et le Javascript commencent à être très puissants, il suffit de regarder des technologies comme asm.js émerger, des jeux unity fonctionner avec un simple plugin. Il ne serait plus étonnant de voir le prochain gros mmorpg/moba tourner sur navigateur.

Les navigateurs web entrent dans une nouvelle ère. Canvas en fait partie. Seul l’avenir nous dira comment cela évoluera.

Ebene Zolli témoigne sur sa formation en ligne pour apprendre à coder

Ebene Zolli témoigne sur sa formation en ligne pour apprendre à coder

Ebene Zolli a suivi une formation à la programmation Toxicode financée par Pôle Emploi et par le DIF. Plutôt contente de son expérience et de son contact avec son formateur, Jérémy, elle a accepté de partager avec nous ses motivations et ses impressions sur cette formation pour apprendre à coder.

Petite intro sur toi : qui es-tu, quels sont ton profil et ton activité professionnelle ?

Je suis issue d’un cursus d’arts appliqués, donc une branche plutôt graphique orientée design de projet. Je travaille dans le domaine du jeu vidéo en tant que game designer, avec beaucoup d’intérêt pour les mécaniques sociales. A présent je souhaite réaliser mes projets par moi-même, alors j’essaie d’apprendre à programmer depuis quelques temps. J’ai déjà sorti quelques petits jeux, que je vois comme des exercices. C’est en forgeant qu’on devient forgeron !

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de faire une formation en ligne ?

Je n’ai pas le niveau d’un grand programmeur; je sais que pour certains c’est un art, mais pour moi c’est un outil avec lequel je suis obligée de composer, même si on est pas très copains. Jusqu’ici j’ai pu me débrouiller avec des tutoriels et des exercices en ligne et l’aide d’amis patients. Mais mon objectif, ce sont des jeux web sociaux, donc j’ai besoin de gérer des relation multijoueurs. C’est un aspect de la programmation qui m’effraie un peu et sur laquelle j’ai tendance à bloquer. Une formation en ligne pouvait me permettre de « franchir le pas » en étant bien accompagnée.

Comment as-tu entendu parler de nos formations ?

J’ai vu plein de cours généralistes sur le web, mais je voulais une formation qui puisse me permettre d’aborder les besoins spécifiques de la programmation dans les jeux video. De part mon metier je fréquente beaucoup de developpeurs de jeux et j’ai donc demandé dans mes réseaux si ce genre de formation existait en france. Plusieurs vous connaissaient, alors on m’a tout de suite parlé de vous.

Etait-ce ta première expérience de formation en ligne ? Si oui, avais-tu un a priori positif ou négatif sur les formations en ligne ?

Oui, mais dans le domaine on a généralement l’habitude de travailler à distance donc je n’avais aucun problème avec l’idée de travailler en ligne. C’est bien pratique parce qu’on peut faire appel à quelqu’un d’où on veut, en l’occurrence ça nous a permis d’échanger directement sans devoir faire 12h de train pour rejoindre un lieu de formation. Ca s’est passé en conversation orale avec partage d’écran et d’outils (en gros jsfiddle et git). Et ça fonctionne toujours très bien.

Quel était le contenu de ta formation ?

Nous avons réalisé un petit serveur en POO pour un jeu multijoueurs en temps réel, sous nodeJS.

Quel était ton niveau avant la formation ?

Très basique; je savais faire des jeux simples en javascript avec canvas; j’avais déjà abordé la POO sur certains exercices mais c’était inhabituel pour moi d’en pratiquer. La formation à été l’occasion de s’y remettre un peu plus sérieusement.

Quel était ton objectif pour cette formation ? A-t-il été atteint ?

Oui, ça m’a bien aidée. J’ai pu voir que c’était à ma portée avec un peu de pratique, c’était une bonne façon de démystifier la chose. Maintenant, il faut transformer l’essai.

Les bons points de ta formation avec Jérémy ?

C’est quelqu’un d’attentif et de pédagogue, ce qui est bien utile quand on a comme moi des apprehensions à défaire. Et c’est aussi une personne sympathique, que j’aurai plaisir à recroiser.

Cette formation t’a-t-elle donné envie d’aller plus loin ?

Eh bien n’étant pas passionnée de programmation je ne peux pas dire que j’ai subitement envie d’en faire plus que nécessaire, mais ça m’a permis de poursuivre ma voie, c’est déjà super.

A qui recommanderais-tu cette formation ?

A toute personne qui en aurait besoin. :3

Et finalement, que recommanderais-tu à des gens qui veulent se faire financer une formation ?

Vérifiez auprès de votre entreprise ou de Pôle Emploi si vous avez des heures de DIF – c’est géré par l’OPCA de votre dernier emploi. Vous avez droit à quelques heures d’une formation de votre choix si vous avez été salarié auparavant, et c’est une bonne aide. En tant qu’ancienne employée ma formation a été financée moitié par ce dispositif, moitié par une aide combinée de Pôle emploi, qui a été assez moteur dans les démarches pour engager la formation et que je remercie au passage.


Pour en savoir plus sur l’activité d’Ebene Zolli : http://fenntasy.com/wanuts/

Et si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans la programmation (même grand débutant ! ) ou bien développer une expertise plus avancée, découvrez nos formations Toxicode. Faites-nous part de vos besoins et disponibilités en remplissant notre questionnaire et nous vous proposerons la formation la plus adéquate : http://www.toxicode.fr/formations


Apprendre à coder à des réfugiés birmans : l’interview de Pierre U.

Apprendre à coder à des réfugiés birmans : l’interview de Pierre U.

Il y a quelques semaines, Pierre Usselmann s’envolait pour la Thaïlande pour aller apprendre à coder à des réfugiés birmans situés en Thaïlande. C’est juste après son retour que j’ai recueilli ses impressions sur cette aventure humaine.

Alors, premières impressions au retour ?

Pierre U. : Les jeunes réfugiés étaient vraiment motivés, ils avaient soif de connaissance et les conditions de cours étaient plutôt bonnes dans un endroit si reculé.

Comment t’est venue l’idée de réaliser ce projet ?

Pierre U. : J’ai toujours aimé former d’autres personnes, que ce soit des stagiaires, amis, membres de famille. Quand tu m’as parlé de ces réfugiés birmans en Thaïlande, j’ai voulu aller voir sur place et aider des gens motivés et qui n’ont pas accès à ce type de formation.

Justement tu parlais des conditions de cours… Tu peux décrire un peu quelles étaient tes conditions de vie et les conditions dans lesquelles tu as fait cours ?

Pierre U. :  Je vivais dans un village à une heure à pied d’un camp de réfugiés birmans situé au Nord de la Thaïlande. Le village était composé de maisons en bambou, c’était des conditions assez sommaires. Les jeunes vont pêcher pour se nourrir, ils récupèrent les eaux de pluie dans des réservoirs. Pourtant ils avaient accès à internet grace à une antenne wifi connectée au village thaï voisin. J’étais hébergé gratuitement dans les locaux d’un organe de presse karen, ktimes, et également nourri. J’enseignais le code au sein du Karenni Community College. Au départ, je devais donner des cours de code uniquement l’après-midi, mais finalement, j’ai fini par donner des cours le matin, l’après-midi et le soir, car les élèves en demandaient toujours plus. Et ils ont voulu poursuivre ce rythme le week-end également, ils sont même allés jusqu’à rester dormir à l’école pour pouvoir suivre plus de cours ! Quant aux conditions de cours, l’école avait fourni un ordinateur à chaque élève le temps de la formation et un rétroprojecteur dans la salle de classe.

Apprendre à coder à des réfugiés, pas trop dur ? Quelles difficultés as-tu rencontrées en tant que professeur volontaire ?

Pierre U. : J’avais déjà formé quelqu’un en anglais, mais la personne maîtrisait mieux la langue. Avec les réfugiés birmans, il y a eu quelques petits soucis de communication car ils ne maîtrisent pas parfaitement l’anglais. Je ne suis pas non plus professeur de métier donc ma pédagogie laissait peut-être un peu à désirer. Du coup, ça n’a pas forcément été simple de leur expliquer certains concepts. Par contre, le point positif, c’est qu’il y avait des profs locaux qui suivaient également mes cours. Après que je m’en suis rendu compte, j’ai pu me focaliser davantage sur eux pour m’assurer qu’ils comprenaient bien et puissent expliquer et transmettre leurs connaissances aux élèves en Birman, même lorsque je ne serai plus là.

Tu les as formés à quoi principalement ? Donne nous un aperçu du contenu

Pierre U. : Je leur ai demandé si ils connaissaient l’HTML. Ils m’ont répondu qu’ils avaient déjà suivi des cours d’HTML. Quand je leur ai posé davantage de questions, j’ai pu me rendre compte qu’ils connaissaient les balises, mais lorsque je leur ai demandé de créer une simple page web, ils ne savaient pas comment faire. J’en ai donc déduit qu’ils avaient simplement suivi quelques cours théoriques mais n’avaient jamais pratiqué. Je leur ai donc appris l’HTML et le CSS : les balises classiques en HTML et les selecteurs en CSS.

Et pour la suite, que prévois-tu ?

Pierre U. : J’aimerai bien retourner là-bas et tester nos outils Toxicode en direct avec eux, former des élèves plus jeunes et plus vieux et pourquoi pas essayer de monter quelque chose sur place pour leur permettre d’accéder à des formations et à un emploi. En attendant, je continue à les suivre à distance, je leur envoie des ressources et des exercices pour les plus motivés.

En conclusion, quels points positifs et négatifs retiens-tu de ton expérience ?

Pierre U. : Rien à dire de négatif , à part que c’etait trop court ! Quant au positif, j’ai beaucoup appris et beaucoup transmis en l’espace de deux semaines et j’ai vraiment envie de retourner les aider davantage.

Et peut être une question bonus : quels conseils pour les gens qui veulent se lancer comme toi et faire du volontariat ?

Tout simplement, s’y prendre un peu à l’avance, préparer des plans de cours et trouver des exercices ludiques à faire avec eux; ne pas se préoccuper des conditions de vie un peu sommaires; être prêt à enseigner beaucoup pour répondre à l’enthousiasme des élèves. Et pour plus de renseignement et d’infos, qu’ils n’hésitent pas à me contacter !

Histoire pour apprendre à coder – Le boulier

Histoire pour apprendre à coder – Le boulier

Lorsque l’on souhaite apprendre à coder, on pense que l’on va apprendre un métier qui est très récent. C’est vrai, si vous apprenez un langage de programmation votre objectif sera certainement de vouloir réaliser des sites web ou des logiciels via un ordinateur. Cela fait partie des nouveaux métiers qui ont vu le jour avec l’essor des nouvelles technologies.

Si je vous demandais à quand remontent les origines des langages de programmation, je pense que la majorité des lecteurs de ce billet de blog estimerait que cela remonte à moins d’un siècle. C’est là qu’il peut sembler y avoir un paradoxe. Même si le métier de développeur web ou de développeur de logiciel est très récent dans notre Histoire, l’origine de l’informatique et des langages de programmation est bien plus lointaine que l’on ne pourrait le penser.

En réalité, l’informatique que l’on connaît aujourd’hui est le résultat final de trois innovations humaines (que je traiterai à travers trois billets de blog) :

  • La mécanisation des opérations de calcul
  • La programmation
  • La notion d’algorithme

Dans ce premier billet de blog, je vais revenir sur la mécanisation des opérations de calcul.

Qu’est-ce la mécanisation des opérations de calcul ?

L’homme a cherché depuis plusieurs siècles des solutions pour calculer plus rapidement. Les méthodes pour compter et calculer peuvent être radicalement différentes d’un endroit du globe à l’autre.

Ainsi, le boulier, essentiellement en Asie, est un outil mécanique utilisé pour calculer, et ce depuis des siècles.

Dans un article du journal Le Monde du 26 novembre 1987 (réservé aux abonnés), un journaliste avait suivi des expériences faites dans des classes pour utiliser le boulier. Il est expliqué que lors de concours de calcul au Japon, le choix du boulier était supérieur à la calculatrice électronique. Le boulier permet même de calculer plus rapidement qu’une calculatrice !

« Avec le boulier, un enfant est capable de raisonner sur un nombre qu’il ne sait pas désigner », observe Mme Josette Huso, institutrice en CP à Grigny.

Le boulier offre la possibilité d’acquérir une réflexion visuelle où l’on va déconnecter le nombre de son aspect abstrait. On ne visualise que des boules. De plus, cela permet de voir les opérations dans leur ensemble. Une addition ou une soustraction sont des opérations pratiquement identiques dans cette méthode de calcul alors que dans les pays occidentaux, on va les traiter comme deux éléments d’apprentissage distincts. Les élèves qui ont appris à calculer avec un boulier sont souvent meilleurs en calcul mental. Ils ont une méthode de calcul différente.

En développement, c’est la même chose. En fonction de la façon dont sera écrit le code, on va avoir une réflexion différente pour arriver à un résultat. C’est pour cette raison qu’il est important de maîtriser les bonnes pratiques de la programmation car cela permet d’avoir un code plus efficace et lisible.

Le boulier illustre le paradoxe que l’on retrouve au Japon mais également dans le développement et l’informatique. Nous avons des outils ultra modernes tout en utilisant des logiques, des méthodes, qui sont ancestrales (même si l’usage du boulier n’est pas nécessaire pour apprendre à coder). Cette méthode est ancienne et les bouliers sont des objets rustiques dont la puissance pédagogique a traversé les siècles.

A l’heure du débat sur la nécessité d’apprendre le code à l’école, cela pourrait commencer par l’apprentissage de certains socles. L’usage d’un boulier dans une classe pourrait, paradoxalement, être un élément de l’apprentissage du code à l’école.

C’est donc assez amusant de constater que nos élèves (ceux qui ont eu des leçons avec un bouliers) « apprennent » depuis des décennies des logiques courantes en programmation à l’école…

Pour aller plus loin, je vous invite à comprendre le mécanisme du boulier à travers cette vidéo et pourquoi pas vous amusez avec un boulier … numérique !

Apprendre à coder, un espoir pour les réfugiés birmans ?

Apprendre à coder, un espoir pour les réfugiés birmans ?

L’équipe de Toxicode est fière de partager avec vous l’aventure humaine de l’un de nos membres, Pierre, actuellement en Thaïlande pour apprendre à coder à des réfugiés birmans. C’est un projet associant volontariat et apprentissage de la programmation auprès de réfugiés birmans.

D’où ce projet est-il né et que va-t-il se passer ?

Origine du projet

Tout a commencé lorsque j’ai partagé avec le reste de l’équipe mon expérience de volontariat en tant que prof d’anglais dans un camp de réfugiés birmans à la frontière de la Thaïlande. Mon récit a d’emblée piqué la curiosité de Pierre Usselmann, qui a voulu en savoir davantage et s’investir dans une action d’aide associant volontariat et apprentissage du code. Je l’ai d’abord mis en contact avec un de mes anciens élèves, réfugié vivant dans ce camp, qui souhaitait se former au code. Pierre l’a coaché à distance, en lui donnant des exercices simples à réaliser chaque semaine.

Suite au succès de cette première expérience, Pierre a souhaité aller plus loin. Il y a une semaine, il s’est envolé vers la Thaïlande, après avoir pris contacts avec plusieurs ONG locales. Parmi les 4 ONG qui sont rentrées en contacts avec nous, nous avons sélectionné celle qui respectait les pré-requis suivants : mise à disposition d’ordinateurs et d’un écran pour les cours, et pour les besoins personnels et professionnels de Pierre un logement et une connexion internet.

Concept du projet

L’idée de Pierre était simple : pourquoi ne pas pousser plus loin l’expérience et aller sur place mettre nos compétences au service de gens qui en ont réellement besoin ? Les réfugiés Birmans situés en Thaïlande semblent pouvoir bénéficier de notre aide pour apprendre à coder.

Pour expliquer brièvement l’histoire des camps de réfugiés birmans situés en Thaïlande, ils ont été progressivement ouverts à la mise en place d’un régime militaire dictatorial en Birmanie dans les années 60 et ont vu arriver au fil des décennies plusieurs vagues de réfugiés. Neuf camps ont été installés à l’intérieur de la Thaïlande, à quelques kilomètres de la frontière, de l’ouest au nord du pays, chacun pouvant accueillir en fonction des années jusqu’à 20 000 personnes ayant fui l’oppression militaire. Les populations les plus touchées et les plus démunies sont en général les nombreuses minorités ethniques qui peuplent la Birmanie. Les autorités thaï ont toléré l’installation des camps mais limitent très fortement les déplacements des réfugiés hors du camps et peuvent les sanctionner très durement lorsqu’ils en sortent. Certains réfugiés de cette région sont là depuis dix ans voire vingt ans. Ils bénéficient en général d’une éducation de base jusqu’au niveau lycée, grâce au soutien des ONG locales et internationales. Mais les adolescents et jeunes adultes se retrouvent souvent désœuvrés, sans perspective d’avenir, que ce soit un accès à l’université ou au monde professionnel.

Grâce à ce projet, Pierre souhaite former ces jeunes à un métier qu’ils pourraient exercer même à l’intérieur des camps et qui leur permettrait d’obtenir un revenu significatif. Apprendre à coder est une manière de se former à un métier. Le camp près duquel il enseigne est essentiellement peuplé des différentes ethnies provenant de l’État Karen et certains ont le droit de venir dans ce village afin de suivre des cours avec les volontaires et autres enseignants (ou du moins, les autorités ferment les yeux sur les allées et venues des étudiants).

Cette initiative s’inscrit également tout à fait dans la démarche et l’esprit de Toxicode : un projet pour permettre de rendre l’apprentissage du code accessible à une population défavorisée, une formation donnant des bases concrètes et un réel avenir professionnel, et un côté débrouille « on fait avec les moyens du bord mais on fait, et on fait bien » qui colle tout à fait avec notre façon de travailler et concevoir nos propres projets.

Que va-t-il se passer ?

Après quelques jours à Bangkok, Pierre a pris un avion jusqu’a Chiang Mai et un bus jusqu’a Mae Hong Son (à 350 km de là) pour arriver au village de Nai Soi, a 4 km de la frontière birmane.
L’ONG que nous avons sélectionnée est une école, la Karenni Community College (KnCC), qui propose l’équivalent d’une formation universitaire en 2 ans. Certains membres de leur équipe sont venus le récupérer sur place pour l’emmener au village où il vient de commencer ses cours. Il loge avec plusieurs volontaires dans les locaux d’un organe de presse karen (ktimes.org) qui propose de l’information quotidienne sur l’État Karen et plus généralement sur tout ce qui est relatif aux Karens. Il me fait régulièrement des retours sur son expérience, et semble pour l’instant ravi de l’enthousiasme débordant de ses étudiants.

Félicitons-le donc pour cette initiative humaine et souhaitons-lui donc bon courage !!!

Et la suite ?

Afin de partager avec vous la fin de cette aventure, je réaliserai une interview de Pierre qui sera postée sur notre blog à son retour en France.

Pour plus d’informations et pour apporter votre soutien à cette école (dons, volontariat),  laissez-nous un commentaire sous ce billet ou rendez-vous sur le site : http://kncccollege.blogspot.se

photo - copie

Les mains dans le « Code Cambouis »

Les mains dans le « Code Cambouis »

Aujourd’hui, revenons sur une initative sympa, organisée tous les mois sur Paris, et qui permet aux codeurs expérimentés aussi bien que codeurs du dimanche de se retrouver tous ensemble autour d’un thème, l’apprentissage de la programmation, notamment par les enfants : les ateliers Code Cambouis.

Organisées depuis le mois d’avril dernier par Mikaël Couzic, « programmeur, formateur pour adulte et parent passionné par l’innovation pédagogique » et Julien Dorra, l’un des fondateurs des coding goûters qui font un carton un peu partout en France, les rencontres Code Cambouis sont l’occasion pour les participants de parler, d’échanger, d’expérimenter et même de jouer ensemble autour de ce thème.
De quoi s’agit-il ?
Je me suis rendue au dernier Code Cambouis, organisé le 30 juin dernier dans les locaux de la société SFEIR (chaque mois, un lieu différent) en compagnie de mes deux accolytes de Toxicode, Pierre et Julien. Au premier abord, ambiance décontractée, des gens discutent ça et là en petits groupes, on déplace ensemble les bureaux pour créer un espace suffisant, un peu à l’arrache, Julien Dorra et son comparse  présentent le déroulement de la soirée avec humour. Plutôt bon enfant et rassurant pour quelqu’un comme moi d’assez néophyte dans le domaine de la programmation. M
ais on sent aussi une réelle envie de communiquer et d’échanger et après les blagues, on est dans le coeur du sujet.
Le principe de cette rencontre Code Cambouis que nous expliquent nos deux organisteurs est assez simple :
deux rounds d’une heure environ chacun (ponctués par la pause pizzas fort appréciable). Durant chacun de ces rounds, tout participant peut appeler les autres à rejoindre son atelier ou groupe, s’inscrivant dans l’une des démarches suivantes:
  • Démonstrations d’outils  utilisés pour l’apprentissage du code, sous forme de mini ateliers pendant lesquels tous les participants peuvent améliorer du code, une ressource, etc. Ainsi, Pierre et Julien ont pu présenter deux de nos créations Toxicode, des jeux rigolos permettant d’apprendre à coder de façon ludique.  Julien Dorra a présenté deux de ses projets que j’ai particulièrement appréciés: une initiative de création artistique par les enfants grâce au code en partenariat avec le Centre Pompidou, et un projet de création artistique communautaire en ligne, là aussi utilisant le code.
  • Mini-sprint ressources: des petits groupes pour travailler à deux ou trois sur des ressources qui nous manquent, par exemple une ligne de code à compléter.
  • Création de formats: échange d’idées pour créer de nouveaux formats d’événements pédagogiques autour de l’apprentissage du code, par exemple comment créer un format d’apprentissage de la programmation accessible quelle que soit la langue parlée par l’utilisateur (question que j’ai posée concernant les réfugiés Birmans, suite à notre initiative de volontariat auprès d’eux en Thaïlande).
Comment ça se passe ?
Beaucoup de participants proposent de faire une démo ou d’expérimenter sur un outil ou sur un format d’apprentissage du code. Au début, je me suis dit que cela ferait trop d’ateliers. Mais finalement tout se déroule de manière assez naturelle : les participants naviguent d’un groupe à l’autre, en fonction du thème qui les intéresse. Certes, comme moi, certains sont frustrés de n’avoir pas pu tout voir ou tout expérimenter. Mais ce n’est que partie remise : en attendant la prochaine session, on discute pendant les collations, on échange conseils et adresses mail pour rester en contact et poursuivre l’échange après la fin de la rencontre.
Verdict ?
Comme l’a écrit un des participants sur le site Meetup :
Ca fait du bien de voir une communauté se monter, des liens se créer…
et j’ajouterai, de voir émerger de ce groupe des initiatives et des démarches créatives et fraîches.
Cela a aussi été une expérience positive pour Toxicode, on a pu présenter nos projets publiquement pour la première fois et recueillir des retours concrets et intéressants.
Je recommande donc sans hésiter à toute personne s’intéressant de près ou de loin à l’apprentissage du code de participer à la prochaine! Code Cambouis, ça se passe tous les derniers lundis du mois sur Paris (lieu à retrouver sur le site), c’est gratuit et ouvert à tous. Information et inscription :